Marketing, leçon 1 : le but d'une publicité est de marquer nos esprits afin que nous nous rappelions un produit pour l'acheter ensuite. On peut s'en rappeler, oui, au prix parfois de quelques nerfs. Voici notre Top 10 des pubs les plus énervantes.
Des budgets faramineux sont consacrés chaque année à la publicité : 29,6 milliards d'euros ont été dépensés par les annonceurs Français en 2014. Une bonne partie du budget publicité pour les télévisions est réservée à l'achat d'espace, aka "le temps de cerveau humain disponible" dont parlait Patrick Le Lay en 2004. Or, quand cette partie est bien plus importante que celle allouée par exemple au casting et au cachet des comédiens, on se retrouve avec des acteurs à pleurer de nullité. C'est l'une des raisons qui rend une pub énervante. D'ailleurs c'est peut-être fait exprès : choisir un personnage imbuvable pour que tout le monde s'en rappelle.
Il y a aussi de plus en plus de personnalités de la télévision ou du sport qui viennent cachetoner. Neuf fois sur dix ils se révèlent être d'épouvantables comédiens et pourtant, ils sont payés très cher. Et ça, ça nous énerve. C'est sans parler des slogans qui squattent notre cervelle à la façon de ces chansons souvent mauvaises qui restent en tête. On n'est pas lobotomisés au point d'acheter aveuglément leur came mais les publicitaires réussissent leur coup : si l'on n'est pas convaincu, on est en tout cas obsédé. La preuve avec ce Top 10 des publicités les plus énervantes.
PS : pour ne pas vous rendre dingues inutilement, nous avons mis les publicités en lien, que vous choisirez ou non de suivre. Mais pour illustrer chaque pub, nous vous proposons des alternatives, making-of, versions de concurrents ou parodies.
10 - St-Yorre
Elle n'est pas récente (milieu des années 80), mais qu'est-ce qu'elle a pu nous saouler, celle-là... On a eu droit à la version VIP de Patrick Sabatier et la version cascade de Thierry Lhermitte. Depuis il y a toujours un con pour répondre “Ça va fort !!” quand on s'enquiert poliment de son bien-être. On peut en revanche admirer le travail visuel réalisé pour cette pub Perrier sortie en 2009.
9 - Groupama
Un petit souci d'assurance, de mutuelle ou d'épargne ? Pas de panique *ploup* Cerise apparaît comme par magie avec le discours condescendant de celle qui parle à un débile profond et le mec de la remercier avec un air niais. Le tout bouclé d'un “Grooouuuu-pa-ma” horripilant. Mais pour les amoureux de Cerise, voici le making-of d'un des films publicitaires.
8 - Sosh
Vous avez essayé, forcément. À l'abri des regards peut-être, mais vous avez essayé, n'est-ce pas ? Jechuipachiéchéchoss. Zut, encore raté. Comme la grosse dizaine de personnes qui s'y essayent dans la pub. Même mal articulé, un slogan répété 10 fois en 20 secondes est agaçant. Terriblement agaçant. Ceci dit, le making-of est intéressant, et la parodie est sympa.
7 - Speedy
Ça fait 30 ans qu'ils nous rabâchent “Va donc, va donc chez spidi ! Spidi !”. Mais tu vois, Speedy, d'abord on n'a pas gardé les cochons ensemble alors tu me tutoies pas, ensuite je préfère encore Feu Vert avec son chat qui baratine. Un peu comme le “Ça va fort” de St-Yorre, le “Va donc chez Speedy” est devenu célèbre. Il est par exemple mentionné dans Cyprien, une œuvre cinématographique signée Elie Semoun.
6 - Juvamine
Affligeant comme ce pauvre mec joue mal. Et le jeu de mot “Ju va bien”... Au moins ils auraient pu aller au bout de leur délire et embaucher Patrick Juvet. On préfèrera de loin la parodie.
5 - Carglass
Olivier et Frédéric, les chevaliers de Carglass, sillonnent la France pour sauver la peau de votre pare-brise sans que vous ayez à débourser un centime, et expliquent posément comment ça fonctionne et à quel point c'est vraiment génial, le coup d'injecter de la résine dans les petits trous. Cadeau de la maison : l'inévitable petit jingle énervant. Notre cadeau : le montage ci-dessous.
4 – Kinder Bueno
Le pauvre Jo, il joue faux, mais faux ! Il est sympa comme tout mais il faut vraiment qu'il arrête la comédie pour se consacrer au sport. Exclusivement. Ils sont visiblement du même avis ci-dessous.
3 - Yop
Attention, on ne rigole pas avec le Yop. C'est perso, c'est intime, ça ne se partage pas, ni même avec votre progéniture ou votre procréatrice. Déjà le concept de base est nul parce que c'est pas bien de boire à la bouteille, ensuite l'ado surjoue (mal) et la mère aurait dû lui coller deux baffes rien qu'à cause de la façon dont il lui parle. La parodie est plus réussie.
2 - Or Postal
Non seulement cette pub est énervante mais en plus, le type est complètement flippant. Son regard de psychopathe, cette diction bizarre et cette façon qu'il a de prononcer “argent”... Or Brutal, c'est mieux. Regardez-la une seconde fois pour garder l'œil sur le traducteur dans l'incrustation en haut à droite.
1 - Vistaprint
Alisson a une tête à claques (“et je rajoute ma touche... personnelllle”) et le gars de la voix off masculine pour la version traiteur a dû s'échapper de la pub Or Postal, c'est pas possible, ou alors ils sont jumeaux. C'est plus marrant en Flamand chez nos cousins Belges.
Et pour se faire plaisir :